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Quand la vigne rencontre le cintre.

JHANO (Jean Lavat) est un artiste protéiforme passionné par l’étude du corps humain et animal. Contemplatif par nature, il observe, étudie et croque le monde, guidé par la seule volonté de donner à voir. C’est à la fois dans les représentations harmonieuses des sculptures antiques et dans les œuvres puissantes de Rodin, Schiele, Ousmane So ou Picasso, qu’il puise son inspiration. Né en 1977 en région parisienne, toulousain d’adoption, son regard est également nourri par l’art urbain et les comics.

 

Son œuvre éclectique, de par ses thématiques et les médias utilisés, en fait un artiste difficilement classable. Acerbe et sans concession, Jhano s’inscrit dans un univers poétique et sensible d'où se dégage une noirceur positive, qui n'est pas s'en rappeler la démarche d'un Zadkine.

Le point commun à toutes les œuvres de JHANO : la force de son trait, sa soif de capturer le monde au travers de l’épure des lignes. Qu'il sculpte, peigne ou caricature, Jhano dessine.

 

« Si j'ai choisi de sculpter par assemblage, c'est parce que cela me permet de dessiner dans l'espace ».

 

JHANO, fait partie des lointains héritiers du « nouveau réalisme », comme eux il détourne des objets du quotidien pour mieux critiquer la société de consommation actuelle.

C'est en déambulant à la tombée de la nuit dans les rues commerçantes de la capitale puis de Toulouse que le cintre en plastique s'est imposé à lui comme le matériau phare de ses créations. Les sacs poubelles débordants de cintres plastiques aux abords des magasins de vêtements sont, pour cet artiste militant, une ressource, gratuite et malheureusement inépuisable, à mettre au service de la création.

 

Issu de l'Ecole Nationale des Arts Appliqués et des Métiers d'Art (Olivier de Serre). Depuis 2004, JHANO met sa créativité au service de la nécessaire prise de conscience des ravages causés par l'homme à son écosystème et dénonce la faible valorisation des déchets à travers ses œuvres.  Cintres plastiques, cartons, jouets d'enfants, bois de palette, bouteilles, considérés comme des déchets deviennent entre ses mains de véritables trésors.

 

« Tous ces déchets créés par l'Homme doivent servir au travers de l'art à sensibiliser, à faire prendre conscience en redonnant notamment vie aux principales victimes de notre surconsommation : la faune et la flore. 91% des déchets plastiques ne sont pas recyclés !». 

 

C'est un étrange et puissant bestiaire qui s'anime alors sous les yeux du spectateur. La puissance du taureau côtoie la fragilité des anges et d'étranges oiseaux qui ne demandent qu'à s'envoler. Là le cintre s’efface et laisse place à la poésie.

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